SEMINAIRE DE RENFORCEMENT DE CAPACITES DES JEUNES FILLES CATHOLIQUE 1er au 4 MAI 2025 à la Paroisse Notre Dame du Rosaire de Kologh Naaba

Le séminaire national de renforcement de capacités des jeunes filles catholiques est une initiative née à la suite de la première édition du séminaire national de la jeune fille catholique, qui s’est tenu du 3 au 8 septembre 2023 au juvénat Saint Camille Garçon de Ouagadougou. Afin de garantir la pérennité des acquis de cette première édition, le Conseil National de la Jeunesse Catholique a souhaité accompagner les jeunes ayant lancé un projet ou une activité après le séminaire de 2023. L’objectif principal de cette nouvelle édition était de renforcer les compétences des participantes en matière de suivi de leurs projets, d’évaluer les avancées depuis la première rencontre et d’identifier les défis à relever pour assurer un impact durable.
C’est dans cette optique que le séminaire s’est déroulé du 1er au 4 mai 2025 à la paroisse Notre Dame du Rosaire de Kolog-Naaba. Dans un cadre fraternel et collaboratif, les jeunes filles ont pu suivre des formations sur des thématiques variées et participer à des ateliers pratiques, leur offrant des outils concrets pour la gestion et le développement de leurs initiatives. Revivons les temps forts de ce séminaire.
- Les activités spirituelles
Le jeudi 1er mai 2025, le séminaire national de renforcement des capacités des jeunes filles catholiques a débuté par une messe célébrée par l’abbé Hyacinthe KOANDA, qui a exhorté les fidèles à la persévérance dans le travail et leur a souhaité une bonne fête du travail.
Le vendredi 2 mai, la seconde messe, précédée d’un chapelet, a été célébrée par l’abbé Paul Frédéric SAWADOGO. Son homélie s’est articulée autour de trois mots essentiels : relecture, confiance et espérance, invitant les participantes à analyser leur parcours, à croire en elles-mêmes et à maintenir l’espoir malgré les défis.

Abbé Paul Frédéric SAWADOGO pendant son homélie
Le samedi 3 mai, l’abbé Paul Frédéric SAWADOGO a poursuivi son message en ajoutant deux nouveaux concepts à ceux de la veille : témoignage et transmission. Il a pris l’exemple des apôtres pour illustrer l’importance du partage et de la transmission de valeurs et d’expériences. La messe de clôture du 4 mai a été présidée par l’abbé Nestor NIKIEMA, accompagné de l’abbé Paul Frédéric SAWADOGO et de l’abbé Edmond TAPSOBA.

Photo de famille après la messe du dimanche
Outre les célébrations eucharistiques, la méditation du chapelet faisait partie intégrante du quotidien des séminaristes, renforçant leur spiritualité et leur engagement religieux.
- La cérémonie d’ouverture
La cérémonie d’ouverture du séminaire national de renforcement de capacités des jeunes filles catholiques a eu lieu dans la salle Patrice NIKIEMA de la paroisse Notre Dame du Rosaire de Kolog-Naaba. Étaient présents à cette cérémonie plusieurs médias, des représentants de quelques partenaires (Graine SARL, Commission Épiscopale Justice et Paix-CJP), les structures affiliées au CNJC, le Président du CNJC, Monsieur NASSA Mathieu.

vue du présidium pendant la cérémonie d’ouverture
Modérée par Urbain DAMBINA, les allocutions des officiels fut ouverte par Marie-Eugéni OUEDRAOGO. Celle-ci a souhaité la bienvenue aux filles venues des quatre coins du Burkina Faso et remercié le Bureau Exécutif National du CNJC pour l’initiative. Elle a décliné l’objectif de ce séminaire pour les participantes avant de remercier les ordinaires du lieu et les partenaires pour leurs contributions qui ont permis la tenue du séminaire. La seconde allocution fut dite par Madame TARO/SANON Viviane, marraine du séminaire. En tant que marraine, elle s’est réjouie des initiatives entreprises par ses filleules après le séminaire national de la jeune fille catholique. Elle a félicité les filles qui ont pu initier une activité ou un projet à l’issu du séminaire de septembre 2023. Elle a encouragé ses filleules car selon elle, le travail libère la femme. Enfin, c’était le tour de l’abbé Paul Frédéric SAWADOGO de prendre la parole pour transmettre avant tout, les salutations paternelles des évêques de la Conférence Épiscopale Burkina-Niger. Il a poursuivi son allocution en remerciant la marraine, le BEN, le comité d’organisation, les ordinaires du lieu, les partenaires ainsi que les organes de presses. L’aumônier national a rassuré les participantes que ce cadre de formations est une aubaine que l’Église encourage. Après les avoir félicitées, l’aumônier leur a prodigué des conseils. Il n’y a pas de sous métiers ni de sot métier et le travail manuel n’est pas un travail servile. A l’occasion de la fête du travail, il a souhaité bonne fête du travail à toutes et à tous avant de déclarer ouvert le séminaire national de renforcement de capacités des jeunes filles catholiques.

Vue des invités pendant la cérémonie d’ouverture
Une séance photo, des interviews et un cocktail ont mis fin à la cérémonie d’ouverture.

Photo de famille après la cérémonie d’ouverture
- Les conférences
Sept conférences ont été organisées sur la gestion et le développement des entreprises sociales. La première conférence, animée par Monsieur Jean-Baptiste TONDE, sociologue, ingénieur en formation, gestionnaire et consultant formateur à l’entreprise La Fabrique, portait sur “l’Élaboration des grandes orientations stratégiques d’une entreprise sociale”. Elle a mis en avant la distinction entre objectif stratégique et plan d’action, ainsi que les étapes de la démarche stratégique. Elle fut modérée par Mademoiselle Annabelle OUEDRAOGO, marqueteur-communicatrice et chargée de la liturgie du comité d’organisation.
La deuxième conférence, menée par Madame Mireille Placide BASSOLE/SANFO, et modérée par Mlle Barkwendé Sidonie NANEMA, Secrétaire caissière dans un centre de formation et participante au séminaire, concernait la construction du modèle économique d’une entreprise”. Elle a abordé la définition du business model, les sources de revenus, les activités clés et les partenaires essentiels, avec des exercices pratiques.

Mme BASSOLE Pendant sa communication
La troisième conférence, également animée par Madame BASSOLE, traitait de la “Gestion administrative et du leadership entrepreneurial”, soulignant l’importance de documenter son activité, d’être agile face aux défis et de respecter la législation. Plusieurs outils de gestion ont été présentés.
La quatrième conférence, sur “l’Affirmation de soi et le leadership”, a été donnée par Monsieur Abou SORY, Conseiller en promotion du genre au Ministère de l’Action Humanitaire et de la Solidarité Nationale. Elle a exploré la notion de genre et d’inclusion, définissant le genre comme un ensemble de caractéristiques sociales attribuées aux hommes et aux femmes. L’égalité de genre a été présentée comme un droit humain fondamental visant une justice sociale et un développement durable.
La cinquième conférence, animée par Monsieur Aristide OUEDRAOGO, Assistant technique projet programme à UNFPA et Représentant Pays Mouvement Giving Tuesday, a mis l’accent sur “La communication et la commercialisation efficace des produits et services”. L’importance du storytelling, de la clarté et d’une identité visuelle forte a été soulignée, ainsi que divers canaux de diffusion comme les réseaux sociaux et le marketing de proximité. Dr Julie Nadège Wendkuni BELEMSAGHA, médecin généraliste et Présidente du Comité d’Organisation a assuré la modération.

M. OUEDRAOGO A. pendant sa communication
La sixième conférence, sous la modération de Mlle Marie Vitaline TUINA, étudiante inscrite en deuxième année Histoire et archéologie à l’université Norbert ZONGO de Koudougou et participante au séminaire, présentée par Monsieur Jean-Baptiste TONDE, s’est concentrée sur “La Mesure de l’impact social”. Monsieur TONDE a défini l’impact social comme les changements durables résultant des activités d’une entreprise sociale. La mesure d’impact permet d’orienter la stratégie interne et de valoriser le travail en externe, avec des étapes clés telles que le cadrage, la cartographie et la collecte des données.

M. TONDE lors de sa communication
Enfin, la septième conférence, menée par Monsieur Thomas d’Aquin NIKIEMA, Consultant en Management des organisations et gestion d’entreprise et modérée par Mlle Mademoiselle Prisca Martine DALA, étudiante titulaire d’une licence en droit et participante au séminaire, a porté sur le “choix du statut juridique et les obligations fiscales et sociales au Burkina Faso”. Le communicateur a détaillé les différents statuts juridiques, leurs avantages et inconvénients, ainsi que les formalités nécessaires à la création d’une entreprise.

Communication avec M. NIKIEMA
Ces conférences ont permis aux participantes de renforcer leurs compétences en gestion, leadership, communication et structuration d’une entreprise sociale, offrant des outils concrets pour leur développement professionnel et entrepreneurial.
- Les ateliers
Un atelier sur « La construction d’une stratégie d’entreprise, la viabilité d’un modèle économique et la conquête de la clientèle » s’est tenu le samedi 3 mai. Il a été animé par Monsieur Lassinan KABORE, Conseiller de jeunesse et d’éducation permanente, économiste et manager des projets et des organisations et chargé de l’orientation et de la formation en entreprenariat au Ministère des Sports, de la Jeunesse et de l’Emploi, accompagné de Madame Edith ILBOUDO et de Monsieur Lamine SAVADOGO, sous la modération de Wendkouni Sandrine TAPSOBA. Les discussions ont souligné l’importance d’attirer un maximum de clients pour faire face à la concurrence du marché et ont mis en avant la nécessité d’une stratégie d’approche efficace. La restitution des travaux de groupe a notamment porté sur la production du pagne kôkô dunda, avec une réflexion sur les risques liés à la production et à l’environnement. Les intervenants ont également suggéré, pour les prochaines éditions, l’organisation d’un atelier dédié à la rédaction du plan d’affaires afin de mieux structurer les projets entrepreneuriaux.

M. KABORE en communication
- Les causerie et échanges
Dans la soirée du vendredi 2 mai, une causerie sur l’échange d’expériences et de bonnes pratiques a été modérée par Urbain DAMBINA. Cette session a permis aux participantes de partager les difficultés rencontrées dans leurs activités, notamment l’inaccessibilité et la mauvaise qualité des tissus, la mauvaise foi des fournisseurs, l’absence de numéro IFU limitant l’accès à certains marchés, ainsi que le manque de moyens financiers. Parmi les perspectives évoquées, elles ont proposé la création d’un groupe WhatsApp pour faciliter les échanges, la recherche de partenaires pour l’achat des produits, l’établissement de relations claires avec les fournisseurs et la promotion de leurs produits via les réseaux sociaux.

Vue des participantes pendant la causerie
Le séminaire a également offert une séance d’information avec le Fonds Faso Kuna-Wili, présentée par Madame Habibou BANGAGNE/KOUDOUGOU et modérée par Arsène SAWADOGO, chargé de la Communication du CNJC. Cette session a permis aux participantes de découvrir les opportunités de financement pour les PME, avec des montants de prêts allant de 200 000 FCFA à 30 000 000 FCFA, accessibles aux personnes âgées de 15 à 64 ans. Les domaines d’intervention du fonds incluent l’artisanat, la transformation de produits locaux, le commerce, le transport et bien d’autres.

Mme BANGAGNE lors de sa communication
Enfin, les participantes ont bénéficié d’une séance de coaching et de mentorat visant un accompagnement personnalisé. Cette prise de contact entre mentorées et mentors a permis d’échanger des conseils et des orientations stratégiques pour la suite de leur parcours entrepreneurial.

Photo de famille entre mentor et mentorées

Photo entre Mentor et mentorées
- Les activités récréatives
Dans la soirée du samedi 3 mai, les participantes ont bénéficié d’un quartier libre afin de se divertir et de découvrir la ville qui leur accueille.
Au cours de la journée du dimanche 4 mai, une visite touristique au musée national a été organisée afin de permettre aux participantes de découvrir les richesses culturelles du pays. Cette visite fut guidée par Monsieur Auguste BADO. Trois grands sites ont été visité par les participantes. Tout d’abord, au niveau de l’“Habitat du Faso”, le guide a relaté les histoires de constructions d’habitat des différentes ethnies et leur mode de vie. Ensuite, une présentation des œuvres des artistes contemporains burkinabè Abdoulaye KABORE et Issouf DIERO qui abordent une thématique générale sur les “Regards croisés pour la paix”. Enfin, les symboliques et typologies des masques ainsi que les instruments de musique ont été visités.